D’ici à 2020, l’Union des annonceurs (UDA) a annoncé les quinze engagements inclus dans son dernier plan « FAIRe ». Une charte signée par 28 sociétés qui promettent une communication plus responsable notamment face au sexisme présent dans les annonces.
Le 16 janvier 2018 restera gravé comme un tournant dans l’histoire de la publicité. Après plusieurs semaines d’attentes, l’UDA a dévoilé la huitième (et dernière) phase de son plan #aUDAce2020. Lancé le 7 décembre 2017, il est crée pour que les Français puissent de nouveau faire confiance aux grandes marques. Il inclut quinze engagements qui sont en adéquation avec les attentes d’une société qui rejette de plus en plus le contenu des publicités. Le directeur général de l’UDA, Jean-Luc Chetrit, évoque l’importance des consommateurs: « Il faut que nous entendions ce que nous dit le public. les marques l’ont compris et c’est pour cela qu’elles veulent insister sur des aspects comme le reflet de la diversité sociétale, la transparence ou encore le respect de la vie privée.» En 2019, l’UDA fera un bilan du programme FAIRe et exposera les pratiques des « bons élèves » sur ce sujet.
Les stéréotypes et le manque de femme en ligne de mire
L’offre répond à la demande. Les consommateurs veulent plus d’éthique alors les marques s’adaptent à leur exigence. Parmi elles on retrouve Renault, Coca-Cola, BNP Paribas, Danone, l’Oréal … une liste de membres prestigieux qui, pour Etienne Lecomte (président de l’UDA), ont adopté la bonne stratégie: « ces entreprises ont fait le bon choix en considérant la RSE (responsabilité sociale des entreprises) non pas comme une contrainte, mais comme vecteur d’un véritable potentiel stratégique. »
La principale mesure s’attaquera aux multiples stéréotypes présents au quotidien dans la publicité. Evidemment qu’il s’agit d’un coup de com derrière ce choix mais cela reste une décision forte tant les annonceurs ont une grande influence sur la société. Il faudra malgré tout être patients car ce n’est pas du jour au lendemain que les enseignes arrêteront de faire des annonces dans lesquelles l’homme conduit un grand monospace alors que sa compagne n’est un simple « faire valoir » sur le siège passager ou encore la promotion d’un aspirateur passer par une femme. L’autre point est d’accroître la présence des femmes dans les publicités. D’après une étude du CSA présentée le 31 octobre dernier, la gente féminine est très peu représentée (46%). C’est plus mauvais encore lorsqu’elles jouent le rôle d’expertes (18%). Une inversion ambitieuse qui s’annonce (trop) immense.
Source: Stratégies